Parole d'étudiant
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Destination l'Imperial College à Londres avec Noam !

 

Noam fait partie des étudiants en DUT Mesures physiques, ayant saisi l’opportunité de faire un stage de trois mois à l’Imperial College London, une des universités les plus prestigieuses du Royaume-Uni. Il a accompli sa mission au département des sciences de la Terre (Earth Science and Engineering), au sein du groupe du Dr. Samuel Krevor, responsable de l’équipe travaillant sur l’écoulement multiphasique et sur le transport réactif en milieux poreux.


Il témoigne aujourd'hui de cette expérience à la fois formatrice et enrichissante.

 

Quels projets vous a-t-on confiés lors de votre stage professionnel ?

"La mission de mon stage consistait à assister le travail des techniciens et chercheurs dans l’élaboration d’un laboratoire de recherche sur la simulation de la physique des roches. Pour cela, différents projets m’ont été confiés.
Le premier, par exemple, avait pour principal objectif de concevoir, c’est-à-dire imaginer, modéliser et fabriquer, une platine de protection pour un porte-échantillon utilisé dans un scanneur de micro-tomographie aux rayons X, technique d’imagerie non-destructive permettant de caractériser et de représenter l’échantillon de roche en 3-dimensions, mais aussi permettant de connaître sa structure couche par couche. Finalement, la platine a pu être prototypé une première fois à l’aide d’une imprimante 3D avant d’être usiné par l’atelier mécanique de l’université.
Le second, quant à lui, consistait à mener une étude théorique en estimant les pertes de charges en fonction de différentes grandeurs physiques lors d’un écoulement simple à travers un échantillon de roche poreuse. Cette dernière étude pourrait conduire à des améliorations significatives dans le cadre des prochains travaux de l’équipe travaillant sur les écoulements multiphasiques et sur le transport réactif (Multiphase Flow and Reactive Transport group). A l’issu du projet, une recherche annexe a été menée au niveau des fiches techniques des différents capteurs de pressions. Cette recherche avait pour but de répondre aux attentes théoriques définies en amont, tout en s’assurant de la disponibilité des capteurs sur le marché professionnel."


Qu'avez vous appris concrètement ?

"Au cours de mon stage, j’ai pu participer à de nombreux séminaires organisés par le département. Chaque semaine, diverses thématiques étaient abordées et axées sur l’ingénierie du pétrole, la géologie, la caractérisation des minéraux, la recherche utilisant l’imagerie aux rayons X (micro-tomographie aux rayons X) et les prédictions d’écoulement de fluides multiphasiques dans les roches poreuses à l’aide de simulations numériques, à différentes échelles (moléculaire ou celle d’une roche-réservoir).

Au niveau personnel et professionnel, j’ai appris à gérer mon temps entre les deux projets, tout en assistant activement aux différentes réunions du groupe de recherche afin de rester au courant des derniers travaux de chaque membre, mais également pour faire part des problèmes rencontrés en laboratoire ou ailleurs.

Mais le stage à l’Imperial College London a été avant tout formateur au niveau relationnel et m’a permis de me familiariser avec le monde de la recherche. Ces trois mois m’ont en outre permis d’expérimenter un nouveau secteur pour lequel il n’y a pas de relation directe avec mon projet professionnel. Au final, cela permet d’avoir une plus grande ouverture d’esprit et une vision plus large vis-à-vis du métier de chercheur.


Quelles connaissances théoriques avez-vous pu mettre en application ?

"Les projets que j’ai pu entreprendre durant mon stage m’ont généralement incité à mettre en oeuvre certaines des connaissances acquises au cours de ma formation en DUT Mesures Physiques, comme, par exemple, avec l’utilisation du logiciel de conception et de dessin assisté par ordinateur SolidWorks, pour lequel j’ai eu des séances de travaux pratiques en première année. Il était également important de mettre à contribution les différents savoirs (savoir, savoir-faire et savoir-être) que j’ai pu développer au cours de mes deux années de DUT. Ainsi, afin de concevoir cette platine, il m’a été nécessaire de reproduire le plus fidèlement l’espace de travail du scanneur, là où l’utilisateur place l’échantillon avant acquisition. Un travail de précision et de longue haleine était requis en ce qui concerne de récupérer toutes les cotations afin de reproduire le plus fidèlement l’espace de travail. Avec une reproduction tridimensionnelle précise de l’espace de travail, cela a permis d’éviter les erreurs de dimensionnement lors de la conception de la platine et par extension lors de sa fabrication.

J'ai pu également mettre en application mes connaissances acquises en mécanique des fluides, notamment lors de mon second projet. Ce projet était essentiellement centré sur la détermination des pertes de charge lors d’un écoulement laminaire dans une roche poreuse et dans les conditions normales de température et de pression. Au cours du projet, il était nécessaire de savoir correctement utiliser un tableur afin de pouvoir tracer les résultats numériques obtenus.

En plus du savoir scientifique acquis en DUT, celui acquis en cours de communications m’a également permis d’avoir plus d’aisance dans l’écriture de mes mails ou concernant la prise de parole lors des réunions, points cruciaux pour le bon déroulement ainsi que la réussite de son stage.


Que retiendrez-vous de ce stage ?

"Les deux projets étaient sans conteste très intéressants, et ce indépendamment l’un de l’autre. Mais je dois bien avouer que de mon point de vue, c’est le fait de vivre l’expérience à l’étranger et le fait de discuter et de rédiger en anglais qui donne envie de s’intéresser et de s’investir davantage au cours du stage. Echanger chaque jour avec des étudiants internationaux, avec des techniciens ou avec des chercheurs m’a donné envie de perfectionner mon anglais, aussi bien au niveau de mon expression qu’au niveau de ma compréhension tout en travaillant ma prononciation et ma grammaire. Cela a l’avantage de créer des automatismes sans même qu’on ne s’en rende compte au bout de quelques mois.

Le stage de fin de DUT est une expérience enrichissante et très formatrice d’un point de vue professionnel, et elle peut l’être davantage si le stage est effectué dans un pays étranger. L’absence de repères (environnement, langue, mode de vie) m’a obligé, par exemple, à faire plus ample connaissance avec l’équipe de travail ainsi qu’avec les résidents de l’hébergement étudiant afin de finalement y trouver mes marques. Enfin, j’ai pris énormément de plaisir à découvrir Londres, qui reste pour moi une ville extrêmement vivante, de jour comme de nuit et dont la principale force est qu’elle soit avant tout cosmopolite."

 

Le stage professionnel, en bref

Effectué au semestre 4, il est d’une durée minimale de 10 semaines. Il conduit à la rédaction d'un rapport de stage et d’une soutenance orale.
Le stage professionnel est encadré dans l’entreprise par un tuteur de stage et tutoré par un enseignant de l'IUT Pais Diderot, chargé de veiller à son bon déroulement. L’enseignant tuteur doit visiter l’étudiant sur son lieu de stage autant que possible et effectuer une lecture critique du rapport de stage.

La notation du stage intègre :

  • l'évaluation de l'étudiant par le tuteur de stage de l’entreprise ou de l’organisation ayant encadré l’étudiant,
  • la qualité du rapport écrit, appréciée par l'enseignant tuteur du stage,
  • la qualité de la soutenance orale, appréciée par le jury de soutenance.

 

25

Pourcentage d'étudiants de l'IUT Paris Diderot effectuant leur stage professionnel à l’étranger

Sur un total de 87 étudiants en 2e année de DUT Mesures physiques, 25% des étudiants ont effectué cette année leur stage en Allemagne, au Royaume uni , en Norvège, en République Tchèque, en Autriche, en Espagne, au Canada, aux Pays-Bas ou en Suisse.

© Krevor Lab’s group : Noam Atlas (au centre) et ses principaux tuteurs : Samuel Krevor (à sa droite), Edward Bailey (à sa gauche), Vincenzo Cunsolo (2ème personne en partant de la gauche).